Rencontre avec Guillaume Gomez, chef des cuisines de l’Élysée et parrain du restaurant Le Reflet Paris !

Après avoir signé l’édito du livre « Restaurants extraordinaires » édité par Le Reflet en 2018, Guillaume Gomez a accepté d’être le parrain du restaurant parisien. Très sensible aux causes solidaires, particulièrement lorsqu’elles sont liées au handicap, le chef de l’Élysée revient sur les raisons de son engagement.

 

Qui êtes-vous Guillaume Gomez ?

Je suis le Chef du Palais de l’Elysée. Mon engagement pour le handicap est multiple. J’essaie de soutenir, autant que possible, toutes les associations et les actions qui valorisent le travail des personnes porteuses de handicap. J’en accueille également au Palais de l’Elysée et je me rends dans les différentes entreprises qui peuvent en accueillir. Je soutiens également les concours de cuisine et je parraine notamment le Trophée de l’assiette gourmande, qui est le seul concours au monde à valoriser le travail de jeunes cuisiniers handicapés.

 

Vous-mêmes vous avez dans vos équipes des personnes avec un handicap ?

C’est vrai que je prends régulièrement des personnes porteuses de handicap au Palais de l’Elysée. C’est à chaque fois une très belle expérience, surtout pour nous ! Lorsque l’on a une personne avec un handicap dans une équipe, tout le monde se force à bien faire, à mieux faire, à expliquer, cela valorise le travail de tous, et c’est toujours du positif !

 

Que diriez-vous à un restaurateur pour le convaincre d’embaucher une personne avec un handicap ?

Le mot clé pour ça, avant tout, c’est l’envie. Le travailleur handicapé, l’envie, lui, il l’a ! Pour les personnes dans l’entreprise, peu d’entre eux sont convaincus à 100%. Si vous n’êtes pas touché par le handicap, si vous n’avez jamais travaillé avec des travailleurs handicapés, il y a souvent une peur qui s’installe. Les gens hésitent, ils ne savent pas comment aborder le dialogue et la transmission. La clé est donc de convaincre quelques personnes dans l’entreprise et que ces personnes-là en ait vraiment envie. Une fois que le travailleur est en entreprise, l’expérience me fait dire que ça se passe toujours très bien.

 

Comment avez-vous connu le restaurant Le Reflet ?

Cela fait maintenant deux ans que je connais Flore Lelièvre et Le Reflet de Nantes. Lorsque Flore m’a contactée pour signer l’édito du livre, ça m’a tout de suite emballé. C’est le travail de toute une équipe pour montrer qu’une entreprise embauchant des personnes en situation de handicap peut être rentable. Le Reflet démontre que dans une entreprise dite « ordinaire », le mélange de personnes handicapées et non handicapées valorise le travail, valorise l’entreprise et est rentable.

 

Ça veut dire quoi pour vous être parrain du Reflet ?

J’ai d’abord été très honoré qu’on vienne me le proposer. Ça me permettra de suivre au plus près l’évolution du restaurant et si, aujourd’hui la notoriété des Chefs, qui somme toute ne sert à rien d’autre qu’à flatter les égos, peut servir à mettre en lumière des projets et des causes comme celle-ci, j’en suis très fier. Je suis donc très heureux d’être le parrain du projet de restaurant Le Reflet à Paris.